[la fibre technique #24]
Sobriété numérique

Dans ce post, exceptionnellement, je ne vais pas vous parler techniques ou technologies des réseaux de télécommunications. Non. « Mais de quoi va-t-il nous parler alors ? » vous dites-vous 🤔 . Les USAGES !

Dans ce post j’ai envie de me poser avec vous. D’appuyer sur « PAUSE » et partager ensemble des questionnements que vous avez peut-être vous aussi. Mais avant, rembobinons un peu 🎥.

Fin juin, c’est le spectacle de fin d’année des petits. Ils ont travaillé depuis plusieurs mois avec leur maîtresse sur cette chorale qu’ils ont hâte -et un peu peur aussi- de vous chanter. Vous êtes tassé à côté des autres parents. Le rideau se lève, c’est parti 🎤

C’est le 13 juillet au soir, il fait bon. La nuit est désormais tombée, et comme plusieurs centaines de personnes autour de vous, vous attendez le feu d’artifice de la Fête Nationale. Vous entendez les premiers feux qui décollent en sifflant, c’est magique 🎊

8 septembre 2023, Stade de France. Les gradins sont Bleus et Noirs. Le monde de l’Ovalie attend et espère la victoire de son équipe. Après les hymnes et le traditionnel haka néo-zélandais, les 80 000 spectateurs retiennent leur souffle, le coup d’envoi est lancé 🏉.

Et après ? C’est la même scène. Les téléphones se lèvent.

Pour capter le moment, saisir l’émotion, figer le fugace instant. C’est humain.

Vibrer à l’unisson c’est beau. Mais volatile au possible. Comme l’expérience incomparable d’un concert live ou la vue d’un panorama exceptionnel.
Alors, Facile, il est là, dans notre poche, à portée de main ! Un œil sur l’écran, un œil sur la scène, on photographie, on filme. Pour nous relier à tout ce qui a été longtemps, évanescent 📱.

Chacun d’entre nous à envie de « capter ». Mais à l’aune d’une société où toutes ces datas peuvent être générées – pour notre plus grand plaisir- de façon quasi illimitée, n’êtes-vous pas pris de vertige quand vous vous rendez compte que vous avez plus de 15 000 photos et plusieurs centaines voire milliers de vidéos personnelles ? Et que pour une majorité d’entre elles, elles prennent la poussière dans une boite à chaussure numérique.

Moi si. Cela me questionne vraiment.

Parce qu’être en mesure de pouvoir créer et conserver des flopées de données, voire d’aller encore plus loin demain, ne dispense pas de réfléchir à cette production effrénée de données en tous genres.

La sobriété numérique va devoir passer par ces réflexions. Car nul n’ignore désormais que toute génération d’une donnée quelle qu’elle soit -image, vidéo, mail, document- a un coût, tant économique, qu’écologique.

Alors remuer ses méninges sur nos usages, me parait tout aussi utile en amont, que de phosphorer sur « comment stocker toujours plus, même à moindre énergie » en aval.
Qu’en dites-vous ? Avez-vous connaissance de groupes de travail sur ces sujets ? Vous interrogez-vous aussi sur ces questions ? Je serai ravi -et rassuré- de savoir que je ne suis pas le seul dans nos métiers, ce dont je suis convaincu 😉

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