[la fibre technique #30]
Empreinte Environnementale Part.1

Pendant des siècles certains ont voulu laisser une trace dans l’histoire. L’histoire aujourd’hui consiste plutôt à savoir comment laisser le moins possible son empreinte 😉

L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthodologie normalisée (ISO 14040 et 14044) visant à établir un bilan environnemental des produits et services. C’est à la fois une procédure multi-étapes standardisée et un modèle mathématique faisant correspondre des flux à des impacts environnementaux.

Avec l’ACV tout est considéré : l’approvisionnement des matières premières en partant de l’extraction du minerai, la fabrication, le transport et la distribution, l’installation, l’utilisation, la fin de vie, et si possible, la valorisation.

L’exhaustivité est visée pour coller au mieux à la réalité, respecter les normes en vigueur et permettre à l’utilisateur de choisir sur la base de critères normés.

Trois possibilités s’offrent notamment au fabricant en termes d’affichage :

✅ les labels environnementaux, pour des programmes d’éco-étiquetage lorsqu’il existe des critères clairs pour les produits

✅les auto-déclarations environnementales, pour les produits et services pour lesquels il n’existe ni critères ni programmes d’étiquetage

✅ les déclarations environnementales, pour les aspects spécifiques du cycle de vie des produits 

Pour le concepteur, la question « comment je calcule ? » se pose. Car en fonction de la nature des produits on conçoit que les critères soient différents. Et en sachant qu’on compte actuellement plus d’une trentaine de critères d’impacts, parmi lesquels : le CO2 et gaz à effets de serre, la consommation d’eau, celle d’énergie ramenée en équivalent pétrole, les pollutions engendrées ou l’épuisement des ressources naturelles.

Les éditeurs de logiciels dédiés fournissent désormais des simulateurs de calculs d’impact validés par des chercheurs internationaux. Ceux-ci s’appuient sur des modèles mathématiques issus de bases de données que les chercheurs constituent et font régulièrement évoluer parallèlement à nos connaissances.

Et afin de garantir la comparabilité de ces calculs et la performance en lien avec les normes, on passe par l’unité fonctionnelle. Pour des câbles de télécommunications cela peut par exemple s’exprimer ainsi :

« Transmettre un signal de communication sur 1m selon le protocole XXX, catégorie YY, pendant X années et un taux d’utilisation de Y% en conformité avec les normes en vigueur ZZ (ou référence à la fiche technique du produit). La durée et le taux d’utilisation correspondent à l’application VV telle que définie dans le tableau donné en Annexe 0.0 des règles spécifiques aux Fils, Câbles et Matériels de raccordement. » 

Ces calculs, certes complexes, permettent cependant de mesurer nos impacts et de pouvoir choisir les moins coûteux, à tous les niveaux.

Pour faire suite, dans notre prochain post nous évoquerons les structures normatives et documentaires dans le monde du #câble de #télécommunications.

Retour vers le haut